Rodney Fox :
 

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plonger avec le grand blanc et Rodney Fox

En Décembre 1963, Rodney Fox fut victime d'une attaque de Requin Blanc, lors d'un tournoi de pêche à Aldinga Beach,
au sud d'Adélaïde. Il fut emmené rapidement à l'hôpital où on lui fit 462 points de suture. Il retourna dans l'eau
trois mois après. Aujourd'hui, il est considéré comme le plus grand spécialiste du " Grand Requin Blanc ".

    
Réalisateur de films et organisateur de nombreuses expéditions consacrées au Grand Requin Blanc,
Rodney Fox est né en Australie du Sud le 9 Novembre 1940. Il est marié
avec Kay et a trois enfants ( Andrew, Lenore et Darren ). Seul Andrew reste à ses côtés et semble
reprendre le flambeau pour succéder à son père dans cette formidable aventure.

Rodney et sa femme ont entièrement rénové une ancienne caserne de pompiers pour en faire un
" Shark Museum and Nautical Gift Shop " qui s'appel : " Home of the Great White Shark ". Il renferme quelques
pièces de collection comme les cages anti-requins qui ont servi pendant le tournage " Les dents de la mer " ou certains
des films tournés pendant ses expéditions, ainsi que des fossiles de dents du fameux " Carcharodon Mégalodon" .

Rodney Fox a raconté à Jean-Michel Cousteau son attaque de Décembre 1963 :

"La compétition avait débutée depuis environ quatre heures et je plongeait en apnée à 1000 mètres au large de la côte. Quelques quarante chasseurs sous-marins faisaient de même, et, en raison du nombre de prises, du sang s'était répandu dans l'eau en quantité inhabituelle. J'étais près de gagner, car j'avais harponné plus de poissons qu'aucun autre. Ayant repéré un "morwong" (grand poisson des profondeurs ressemblant à une perche) je m'en approchais pour porter le coup fatal qui m'assurerait la victoire. Mon bras gauche levé pour plus de stabilité, j'armai mon fusil afin de tirer. Brusquement je reçois de plein fouet un coup violent dans la poitrine,
je pers mon fusil et mon masque, et me retrouve filant à toute vapeur. Je comprends vite qu'il doit s'agir d'un requin et qu'il me tient comme un os dans la gueule d'un chien; alors je me mets à lui cogner sur la tête, cherchant les yeux, seuls points vulnérables. Il recule soudain. Pour parer le coup, je lance violemment ma main
en avant, et la voici qui disparaît, happée par ses dents. Il faudra 97 points de suture pour la recoudre. Vite, je retire la main avant qu'il n'en fasse qu'une bouchée. J'ai une idée : je vais le serrer aussi fort que possible. Je mets les deux bras autour de son corps, loin de sa tête pour qu'il ne puisse pas me mordre. Mais je suis en apnée et je commence à étouffer. Je lâche le requin et me propulse de toutes mes forces
vers la surface. Je prends deux ou trois grandes goulées d'air, puis je regarde vers le bas. Ce que j'ai vu à ce moment là, jamais je ne l'oublierai. Le cauchemar... celui qui nous hante tous. Juste au-dessous, l'eau était rouge de sang et une énorme gueule arrivait droit sur moi, grande ouverte, pour me dévorer. Le comble de l'horreur.
Je décoche un coup de pied aussi fort que possible, il s'esquive et commence à me tourner autour. Au lieu de me mordre, il engloutit un flotteur en nylon que je tire derrière moi, auquel est accroché un poisson. Il continue à tourner et arrive à la fin de la corde en nylon qui relie le flotteur à ma ceinture et me hâle soudain vers le fond. Le requin va de plus en plus vite, m'entraînant dans une valse démente. Je tente de défaire ma ceinture pour me libérer, mais la boucle de sécurité à glissé et se trouve derrière mon dos, hors de portée. Je suffoque... C'est la fin, je vais mourir noyé ou blessé à mort. Soudain, la corde de nylon se rompt net. Le requin, en me mordant la première fois, l'a sans doute à demi sectionnée. Elle a cédée sous l'effet
de la pression, et me voilà libre. Je regagne la surface comme je peux et je me mets à hurler de toutes mes forces : UN REQUIN ! UN REQUIN !... Par miracle, un bateau de sauvetage avait remarqué les nuages de sang et se dirigeait vers moi au moment où je refaisais surface. Je fus vite repêché et ramené au rivage; le sang coulait à flots de ma combinaison de plongée. Tout en maintenant mes intestins, on me transporta d'abord dans la voiture, puis dans une ambulance, et je fus admis au service des urgences d'un hôpital moins d'une heure après l'attaque. Les dents du requin blanc avaient creusé des trous béants dans mon torse, mettant à nu mon estomac,
mes poumons et mes côtes, presque toutes cassées. Le cercle de morsures s'étendait jusqu'à mon bras gauche, 
qui était ouvert jusqu'à l'os. Il fallut 462 points de suture." ( source : "le grand requin blanc" de JMCousteau et
Mose Richards aux éditions Robert Laffont )